Sunday, November 14, 2010

"Doutes", prière de Clementia



photo : Clementia Merlin, en prière, dans une église du monde virtuel de Second Life

Doutes

O Dieu, je crie à Toi du plus profond de ma nuit.

Cette solitude que parfois j'ai tant souhaitée
M'enveloppe et envahit mon coeur

Alors je me débats
Seul dans les ténèbres

Le doute m'assaille,
Je perds toute confiance.

Cette impression de ne servir à rien,
De perdre toute identité...

Sur ma route solitaire,
Aucun ami n'a assez confiance en moi
Pour me confier sa peine
Et je n'ai personne à qui confier ma peine

Parce que je manque de confiance :
De confiance en Toi Seigneur
De confiance en la race humaine
De confiance en la vie et en Ta création
De confiance en moi-même...

O Seigneur, pardonne-moi !
Aide-moi
A faire la paix avec Toi,
A faire la paix avec moi-même,
A faire la paix avec mon prochain,
A retrouver cette confiance perdue
Pour continuer le difficile chemin
Où il me faut encore tellement apprendre...

Apprendre à lâcher prise,
Apprendre à être humble,
Avec la douceur et l'abandon
Du tout petit enfant que je suis.

Car je le sais, je le sens :
Je suis Ton enfant, Seigneur,
Et j'accepte de m'abandonner à Toi,
Toi qui seul veilles toujours sur moi.

Que Ta Lumière puisse régner dans ma vie
Et chasser tous mes doutes.

Amen

13 janvier 2008

"Je vous pourris la vie" - poème de Clementia


Je vous pourris la vie… 


Aujourd’hui l’un d’entre vous m’a dit
Que je vous pourrissais la vie
Et voila que tout s’écroule
Je suis de plus en plus seule

J’avais déjà appris que ma mère
N’avait jamais été vraiment fière
De moi qui ne lui apportais
Que des soucis et du chagrin

Je sais bien que j’ai pourri la vie
A l’un puis l’autre de mes maris
Du premier que j’ai rejeté
Puis du second qui prit ma main

Il paraît que je pourris aussi
La vie de mes enfants, m’a-t-on dit
Sévère, suis-je trop rigide,
Mon amour est-il trop solide

Et bientôt pour mes petits-enfants
Lorsqu’ils seront devenus plus grands
Mon caractère et mes manies
Seront sujets de moqueries

Et quelle est ma place dans les vies
De vous trois que je crois mes amis
Ne serais-je donc qu’un boulet
Peut-être une source d’ennuis

Et que penser du reste des gens
Avec qui aussi je parle souvent
Je les embête, les ennuie
Alors je leur pourris la vie

Je ne suis donc qu’un boulet qu’on traîne
Et toutes ces relations sont vaines
Alors pourquoi suis-je encor là
A souffrir dans mon cœur si las


© Clementia - 4 octobre 2006

Saturday, November 06, 2010

ça y est ! mon premier livre est paru !



Youpi ça y est ! Mon livre "Une histoire d'amour de Clementia" est paru !


Disponible sur Internet http://auxilivre.fr/


et ce week-end au

5ème Salon du Livre des Auteurs Régionaux à Sélestat

(les 6 & 7 Novembre 2010 - Salle Sainte-Barbe, 4 rue de la Poste, 9700 Sélestat)


Pour ma part, j'y serai l'après-midi du dimanche 7 novembre, et j'espère avoir le plaisir de vous y rencontrer...

Thursday, November 04, 2010

Poème de Clementia : Ne vaut-il pas mieux être mort qu'esclave (version complète)




Ne vaut-il pas mieux être mort qu’esclave


« Liewer tod as sklaw – plutôt mort qu’esclave »
(devise de la ville de Guebwiller)

« Potiam mori quam foedari – plutôt mort que failli »
(devise de la Duchesse Anne de Bretagne)


Comme un poisson rouge à la morne vie ennuyeuse,
Je me heurte aux froides parois glauques et glacées
Du monde immonde qui est pour moi un aquarium.
Routine sans issue dans le carcan de béton,
Quotidiennes corvées à l’infini répétées…
Je nage entre schizophrénie et misanthropie :
Celle que je suis et celle que je voudrais être
Ne peuvent pas s’accepter et n’aiment plus personne.
Pourtant il faut continuer dans le mortel ennui
De ma vie compliquée dont je ne vois pas l’issue,
Cet étouffant carcan où je ne puis être moi.
Et me revient alors en mémoire la devise
De la ville où j’ai grandi, «  Vivre libre ou mourir ».
Le poisson rouge de mon enfance se jetait
Hors de sa triste prison à chaque pleine lune.
Nous le sauvions à temps, mais l’image m’est restée.
Maintenant je tourne sans espoir dans cette vie,
Solitaire comme en un bocal trop limité,
Et j’ai tellement besoin d’espaces infinis,
De ciel bleu et d’air pur comme dans mes rêveries.

Pour moi chanter toujours c’était comme respirer.
Maintenant comme un pinson dans sa cage rouillée
Je suis envahie par une profonde apathie
Et près de celui qui s’écoute parler,
De ce prétentieux qui veut toujours avoir raison,
Je me sens bien idiote et mes mots se sont taris.
Le pinson devient poisson plus muet qu’une carpe.
Les murs inhumains de la grise tour de béton
Sont pires que les barreaux d’une cage rouillée,
C’est une tour sombre où n’entre pas le soleil.
On me fait croire souvent que je suis inutile
Et on m’a même déjà traitée de parasite.
Alors je me sens parfois un peu comme un boulet
Ou un objet sans âme qui traînerait par là.
Mais c’est surtout cette vie qui est comme un boulet,
Dans ce monde bien triste où je ne fais que survivre,
Comme emprisonnée, sans joies, sans espoir et sans but,
Trop loin de la Nature, sans aucune liberté.

Avant, les livres étaient toujours mes plus grands amis,
Mais depuis que le soleil me manque ma vue baisse,
Et la lecture ne m’offre plus aussi souvent,
Par sa magie, le doux réconfort et l’évasion,
Et une fenêtre sur le monde se referme.
Il y eut un temps où la maison retentissait
De rires d’enfants, du charivari de leurs jeux.
Ils sont partis, abandonnant autos et poupées...
Jouets et livres attendent maintenant, comme moi,
Les petits-enfants qui animeraient la maison.


06 février 2006 – 03 novembre 2010


(note : au moment de sa création, j'avais déjà publié sur ce blog le premier jet de ce poème , que vous pouvez lire en cliquant ici )