Thursday, October 26, 2006

Poème de Clementia : Le prédateur





Le prédateur




Quand tu étais une petite enfant

Il t'évaluait déjà d'un regard gourmand

Se promettant de te séduire


Quand son temps serait venu


Alors que tu n'étais encore qu'innocence


Il savait déjà


Qu'un jour il t'attirerait dans ses rets


Et t'envoûterait


Par ses beaux yeux, ses belles paroles


Ou par des moyens détournés, un exotique narguilé


Ou tout simplement une fiole dans un verre


Ainsi te plonger dans une douce inconscience


Te faire esclave de son système tordu


Passant près de toi il saisissait


Chaque occasion de te frôler


Et toi tu ne comprenais pas


Qu'il valait mieux te dérober


A ses subtiles manœuvres d'approche


De plus en plus il rôdait


Autour de toi, toujours plus près


Puis ses mains ont commencé


Sur tes formes à s'aventurer


Tu ne savais plus comment échapper


A ce jeu pervers, tu te gênais


Tu avais envie de le frapper


Mais tu voulais éviter l'esclandre


Il te suivait discrètement


Et toujours en évitant


De se compromettre directement


Calculateur dans son cerveau dément


Il s'arrangeait à chaque fois


Où il se collait à tes pas


Pour qu'on ne le remarque pas


Qu'on ne voie pas ses yeux sur toi


Mais comment t'échapper


Avant qu'il ne soit trop tard


Il fallait vite réagir


Car il était pire que la mort








8  septembre - 20 septembre 2006



Note : ce poème est paru dans mon recueil "Instants d'Eternité", 

que vous pouvez vous procurer chez Auxilivre en cliquant ici

Sunday, October 22, 2006

Poème de Clementia : Sur la Chanson de Prévert


Sur la Chanson de Prévert


(ces paroles peuvent être chantées sur la mélodie de "la chanson de Prévert"
composée par Serge Gainsbourg)


Je me souviens avec tristesse
De quelques instants de tendresse
Dans la forêt qui fut magique
Mes pas se font mélancoliques

Car maintenant les feuilles mortes
Sont seules à me susurrer
Que sans toi plus rien ne m’importe
Depuis que tu m’as délaissée

Moi qui voulais t’offrir ma vie
Etre toujours à tes côtés
Je dois juste être ton amie
Simplement bonne à t’écouter

Et sous mes pas les feuilles mortes
C’est mon cœur que tu as foulé
Et sans toi plus rien ne m’importe
Toujours seule je resterai

Mais pourtant quand même j’espère
Qu’un beau jour enfin tu comprennes
Que sans moi tu ne peux rien faire
Et que pour toujours je suis tienne

Alors enfin les feuilles mortes
Seront remplacées par des fleurs
Lorsque tu m’ouvriras ta porte
M’offrant désormais le bonheur


20 octobre 2006


Note : ce poème est paru dans mon recueil "Instants d'Eternité", 

que vous pouvez vous procurer chez Auxilivre en cliquant ici



Friday, October 20, 2006

Les bobos (Renaud)



Les Bobos

On les appelle bourgeois bohêmes
Ou bien bobos pour les intimes
Dans les chanson d'Vincent Delerm
On les retrouve à chaque rime
Ils sont une nouvelle classe
Après les bourges et les prolos
Pas loin des beaufs, quoique plus classe
Je vais vous en dresser le tableau
Sont un peu artistes c'est déjà ça
Mais leur passion c'est leur boulot
Dans l'informatique, les médias
Sont fier d'payer beaucoup d'impôts

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils vivent dans les beaux quartiers
ou en banlieue mais dans un loft
Ateliers d'artistes branchés,
Bien plus tendance que l'avenue Foch
ont des enfants bien élevés,
qui ont lu le Petit Prince à 6 ans
Qui vont dans des écoles privées
Privées de racaille, je me comprends

ils fument un joint de temps en temps,
font leurs courses dans les marchés bios
Roulent en {x4}4, mais l'plus souvent,
préfèrent s'déplacer à vélo

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils lisent Houellebecq ou philippe Djian,
Les Inrocks et Télérama,
Leur livre de chevet c'est surand
Près du catalogue Ikea.
Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen
passent leurs vacances au cap Ferret
La côte d'azur, franchement ça craint
Ils regardent surtout ARTE
Canal plus, c'est pour les blaireaux
Sauf pour les matchs du PSG
et d'temps en temps un p'tit porno

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils écoutent sur leur chaîne hi fi
France-info toute la journée
Alain Bashung Françoise Hardy
Et forcement Gérard Manset
Ils aiment Desproges sans même savoir
que Desproges les détestait
Bedos et Jean Marie Bigard,
même s'ils ont honte de l'avouer
Ils aiment Jack Lang et Sarkozy
Mais votent toujours Ecolo
Ils adorent le Maire de Paris,
Ardisson et son pote Marco

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

La femme se fringue chez Diesel
Et l'homme a des prix chez Kenzo
Pour leur cachemire toujours nickel
Zadig & Voltaire je dis bravo
Ils fréquentent beaucoup les musées,
les galeries d'art, les vieux bistrots
boivent de la manzana glacée en écoutant Manu chao
Ma plume est un peu assassine
Pour ces gens que je n'aime pas trop
par certains côtés, j'imagine...
Que j'fais aussi partie du lot

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos 

Sunday, October 08, 2006

Depuis quelques jours, une nouvelle coupe de cheveux


Je suis passée chez le coiffeur il y a deux semaines, raccourcir ma tignasse d'une bonne vingtaine de centimètres. Un petit coup de rouge sur les cheveux, et voici ma nouvelle tête.
La photo, c'était hier soir à la fin du concert donné par l'ensemble Arpeggio à la Salle Grassegert de Wittelsheim : je remerciais les musiciens au nom de l'association Mieux Vivre Ensemble à Wittelsheim pour l'agréable soirée en musique à laquelle ils avaient gracieusement participé au profit de l'Association d'Aide aux Demandeurs d'Asile de notre région.


Wednesday, October 04, 2006

Poème de Clementia : Je vous pourris la vie


Je vous pourris la vie…


Aujourd’hui l’un d’entre vous m’a dit
Que je vous pourrissais la vie
Et voila que tout s’écroule
Je suis de plus en plus seule

J’avais déjà appris que ma mère
N’avait jamais été vraiment fière
De moi qui ne lui apportais
Que des soucis et du chagrin

Je sais bien que j’ai pourri la vie
A l’un puis l’autre de mes maris
Du premier que j’ai rejeté
Puis du second qui prit ma main

Il paraît que je pourris aussi
La vie de mes enfants, m’a-t-on dit
Sévère, suis-je trop rigide,
Mon amour est-il trop solide

Et bientôt pour mes petits-enfants
Lorsqu’ils seront devenus plus grands
Mon caractère et mes manies
Seront sujets de moqueries

Et quelle est ma place dans les vies
De vous trois que je crois mes amis
Ne serais-je donc qu’un boulet
Peut-être une source d’ennuis

Et que penser du reste des gens
Avec qui aussi je parle souvent
Je les embête, les ennuie
Alors je leur pourris la vie

Je ne suis donc qu’un boulet qu’on traîne
Et toutes ces relations sont vaines
Alors pourquoi suis-je encor là
A souffrir dans mon cœur si las


4 octobre 2006


La hache


La Hache

Un jour, un bûcheron était occupé à couper une branche qui s'élevait au-dessus de la rivière. Soudain la hache lui échappa des mains et tomba dans la rivière. L'homme pleura si amèrement que Dieu lui apparût et lui demanda la raison de son désespoir.
Le bûcheron lui expliqua alors que sa hache était tombée dans la rivière et qu'étant fort pauvre, il n'avait pas les moyens de s'en acheter une autre. A sa grande surprise, il vit Dieu plonger dans la rivière et remonter une hache d'or à la main :
- Est-ce là ta hache, lui demanda-t-il ?
Le bûcheron lui répondit : "Non".
Aussitôt Dieu retourna dans l'eau et revint cette fois avec une hache en argent :
- Est-ce là ta hache, lui demanda-t-il à nouveau ?
A nouveau le bûcheron lui dit : "Non".
A la troisième tentative, Dieu revint avec une hache en fer, et lui demanda à nouveau :
- Est-ce là ta hache ?
- Oui, lui répondit cette fois le bûcheron.
Dieu, touché par l'honnêteté de l'homme, lui donna les trois haches. Le bûcheron rentra tout heureux à la maison.

Quelques jours plus tard, le bûcheron longeait la rivière en compagnie de son épouse. Soudain celle-ci glissa et tomba à l'eau. Comme l'homme se mettait à pleurer, Dieu lui apparût à nouveau et lui demanda la raison de son chagrin.
- Ma femme est tombée dans la rivière, lui répondit l'homme en sanglotant.

Alors Dieu plongea dans la rivière et réapparut avec Jennifer Lopez dans les bras :
- Est-ce là ta femme, lui demanda-t-il ?
- Oui, hurla l'homme sans hésiter !

Dieu, furieux, fustigea le bûcheron :
- Tu prends le risque de me mentir ? Tu oublies que je suis le Tout-Puissant et que je connais toute vérité.
Je devrais te damner pour ce mensonge !

Le bûcheron l'implora :
- S'il te plaît, Seigneur, pardonne-moi ! Comment aurais-je dû répondre ? Si j'avais dit non à Jennifer Lopez, la fois prochaine tu serais remonté avec Catherine Zeta-Jones. Si, à nouveau, j'avais dit non, tu serais revenu avec mon épouse et j'aurais dit oui. A ce moment-là, tu me les aurais données toutes les trois. Mais je suis pauvre et pas du tout en mesure de nourrir trois femmes.
Ce n'est que pour cette raison là que j'ai dit oui la première fois.

Dieu reconnut la sagesse du brave homme et lui rendit sa femme.

(transformée en Jennifer Lopez ?... ce n'est pas dit dans l'histoire, peut-être qu'elle est encore plus belle que les autres... sûrement à ses yeux !)

(source : "amourdelumiere)