Friday, September 29, 2006

Je sais dormir quand le vent souffle la nuit



 Voici un très beau texte qui fait réfléchir...

"Je sais dormir quand le vent souffle la nuit".

Un fermier, très mécontent du travail effectué par l'un de ses serviteurs s'en fut à la foire chercher un remplaçant. 
Il y rencontra un jeune homme, un peu gauche à l'air simple.
- Alors jeune homme, lui dit le fermier, quel est votre nom ?
- Jean, Monsieur.
- Et que faites-vous dans la vie ?
- Je travaille comme valet de ferme.
- Quelles sont vos aptitudes ?
- Avec tout le respect que je vous dois, Monsieur, je sais dormir quand le vent souffle la nuit.
- Pardon ?
- Oui, je sais dormir quand le vent souffle la nuit.
- Ma foi jeune homme, répondit le fermier, cela n'est guère une réponse. La plupart de mes gens font cela très bien.
Le fermier continua donc ses recherches, mais ne trouva personne.

Plusieurs fois, il revit Jean et chaque fois celui-ci lui donnait la même réponse étrange : «Je sais dormir quand le vent souffle la nuit».

Tard dans l'après-midi, le fermier prit sa décision. 
Trouvant que les yeux de Jean reflétaient l'honnêteté, il lui dit ceci : «Vous êtes certainement un drôle de numéro comme valet de ferme, mais je vous embauche. Nous verrons de quoi vous êtes capable.»

Jean travailla plusieurs semaines sans que l'on remarqua son travail. Ce qui n'est pas étonnant en soi car le travail bien fait passe souvent inaperçu. 
C'est seulement quand quelque chose ne tourne pas rond que l'on y prête attention.

Puis une nuit, le vent commença à chasser devant lui d'énormes nuages. Il prit sa force dans les collines, traversa la forêt avec beaucoup de fracas, martela les bâtiments et donna contre les meules de foin, hurlant dans les cheminées.
Lorsque le fermier entendit le vent, il se dressa sur son lit ; il connaissait bien ce vent là. 
Déjà plusieurs fois, celui-ci lui avait arraché les portes des étables, dispersé son foin et renversé ses poulaillers. 
Il appela Jean qui dormait au grenier. 
Il hurla plus fort que le vent, mais personne ne lui répondit. 
Enfin, à grandes enjambées il monta le secouer. «Jean ! Jean ! Lève-toi. 
La tempête va tout emporter.» Rien à faire, Jean dormait profondément. 

Il sortit seul dans la tourmente s'attendant déjà au pire.

Et bien non, au contraire ; 
il vit les portes de l'étable solidement barricadées, les chevaux liés, en sûreté, les fenêtres bloquées et le bétail sagement couché dans la crèche. 
Il trouva également les meules de foin bien arrimées par des bâches attachées par des grosses cordes fixées sur des pieux enfoncés profondément en terre. La porcherie était intacte et les poulaillers en place malgré la tempête qui sévissait avec rage.
Alors il éclata de rire. 
Il venait enfin de comprendre les paroles de Jean.
Le Maître nous a donné suffisamment de conseils nous permettant d'entrer dans son repos. Donc, heureux l'homme qui peut dire : 
"J'ai appris à dormir quand le vent souffle la nuit."

Auteur anonyme
Diffusé par "amourdelumiere"


Et vous ? Savez-vous dormir quand le vent souffle la nuit ?
Vos responsabilités sont-elles tenues ? 

Une belle méditation pour cette fin de semaine.

Thursday, September 28, 2006

Le dit du poète aux savants - poème de Clementia




Le dit du poète aux savants

Plutôt mes rimes imparfaites
Que vos fichus chiffres pédants,
Mon envie de faire la fête
Que vos têtes de constipés…
Je préfère mes rêveries
A tous vos airs si importants.
Excusez-moi, mais je souris
Quand je vois vos faces de pets !

© Clementia, 28 septembre 2006

Sunday, September 24, 2006

Poème de Clementia : De l'églantine à la rose




De l’églantine à la rose


Jadis, j’avais un seul ami,
Le seul qui savait m’écouter,
Etre là, me réconforter…
C’était celui qui triompha
Du mal par sa mort sur la croix
Dans ma solitude infinie
J’allais déjà me ressourcer
Dans les ombrages des forêts
Dans la douceur de la verdure
Et les beautés de la nature

Un jour où je passais
Tout près de l’églantier
En douces fleurs rosées
Il m’offrit ses baisers
Alors je lui parlai
Et je lui confiai
Mes peines, mes soucis
Mon besoin d’un ami,
Mais aussi mon désir
D’aider et de servir.

Réconfortant, il m’offrit sa beauté,
De ses clairs pétales l’opalescence,
De son parfum la suave innocence,
La caresse satin de sa candeur
Et, du soleil émanant de son cœur,
Je le sentis près de moi chuchoter :
Chasse cette tristesse de ton cœur
Bientôt, sur ton chemin, tu vas trouver
Des vrais amis, des frères et des sœurs
Servant l’idéal dont tu as rêvé.

Alors, je m’en fus apaisée,
Vivifiée par la rosée
De cette belle promesse,
Je délaissai toute tristesse.

Après quelques années,
C’est une rose que j’ai trouvée,
Posée au centre de la croix.
Elle guida mes pas vers le portail
Où je trouvai les frères et les sœurs
Que m’avait promis l’églantine.


10 avril – 06 octobre 2005

Curiosités de la langue française


Curiosités de la langue française !

- On remercie un employé quand on n'est pas content de ses services.  

- On passe des nuits blanches quand on a des idées noires.  

- Pourquoi dit-on d'un pauvre malheureux ruiné qu'il est dans de beaux draps ?  

- Pourquoi, lorsque vous dites à quelqu'un : « Je ne partage pas votre avis », il peut répondre « Les avis sont partagés » ?  

- Pourquoi un bruit transpire-t-il avant d'avoir couru ?  

- Quand un homme se meurt, on dit qu'il s'éteint. Quand il est mort, on l'appelle « feu ».  

- Pourquoi lave-t-on une injure et essuie-t-on un affront ?  

- Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la terre, puisque la terre est ronde ?  

- Comment distinguer le locataire du propriétaire lorsque ces deux personnes vous disent à la fois : « Je viens de louer un appartement » ?  

- Comment peut-on faire pour dormir sur les deux oreilles ?  

- Pourquoi appelle-t-on coup de grâce le coup qui tue ?  

- Pourquoi lorsque l'on veut avoir de l'argent devant soi, faut-il en mettre de côté ?  

- Le pot a des oreilles et nous disons : « sourd comme un pot ».  

- Pourquoi dit-on : « embarras de voitures » quand il y a trop de voitures, et « embarras d'argent » quand il n'y a pas assez d'argent ? 

(texte trouvé sur le Net)


Wednesday, September 20, 2006

Poème de Clementia : Memento moris


Memento moris
(Memento, quia pulvis es et in pulverum revertis)


Personne n’avait rien entendu ce matin
Car la Camarde hypocrite était très discrète
Le long des murs elle s’est faufilée sans bruit
Pour attraper de ses doigts crochus et avides
La pauvre âme fatiguée et désespérée
Et nul n’a remarqué l’Ankou qui arrivait
Dans une ombre complice il se dissimulait
Et sa charrette a rapidement emporté
Dans un cercueil de bois le corps inerte et froid
La triste enveloppe devenue inutile
Pourtant voila que tant de badauds étonnés
Au logis du défunt se sont vite attroupés
Car la rumeur avait couru de l’un à l’autre
Chacun voulait savoir ce qui s’était passé
Une fascination les paralysait tous
Songeaient-ils que bientôt arriverait leur tour
Devenaient-ils conscients du prix de chaque instant
Et dans le champ là-bas à côté du tombeau
Etait-ce un prochain glas qu’attendaient les corbeaux
Tandis qu’à l’horizon disparaissait la Mort


15  septembre 2006 – 20 septembre 2006

In memoriam : Christophe, notre voisin, décédé le 15/09/2006 


Tuesday, September 19, 2006

Une image : très gros coup de blues...



Aujourd'hui, juste une image qui semble beaucoup représenter ce qu'est ma vie actuellement :
Je suis au milieu d'une toile d'araignée, terrassée, je me demande si j'aurai encore la force de lutter contre tout ce qui ne va pas.
La toile, c'est toutes les entraves : la vie de couple, la vie de famille, les soucis que je me fais pour tout le monde (alors que tout le monde s'en fiche complètement de ce qui ne va pas chez moi). D'autres fils de la toile ce sont nos problèmes d'argent dans ce monde où il est de plus en plus difficile d'arriver à joindre les deux bouts, de donner une éducation décente et un avenir correct aux enfants, d'autres fils de la toile c'est tout le côté morne de la vie, sans loisirs dignes de ce nom, l'habitat pourri dans un affreux immeuble de béton, le bruit, la saleté, la course au quotidien, le stress... alors que je rêve d'une vie paisible à la campagne dans une petite maison avec un beau jardin où butinent les abeilles et où on peut prendre de savourer le temps entre gens qui s'aiment.
D'autres fils de la toile, c'est tout ce contexte de haine dans le monde, toutes les guerres et les pollutions de toutes sortes...
Bref, comme vous le voyez, il y a plein d'idées noires dans ma tête et à qui d'autre aurais-je pu les confier qu'à un blog où presque personne ne juge utile de déposer de temps à autre un petit message...

Sunday, September 17, 2006

Les gourous de pacotille - poème de Clementia




Les gourous de pacotille



Au service de la lumière
Mais aveuglés par leur ego
Ils subjuguent tous leurs disciples
Et d’avides foules crédules
Mais ils n’ont pas confiance en eux
Et se débattent dans leurs doutes
Ne voulant pas ouvrir leurs yeux
Ils font trop souvent fausse route
Lorsqu’ils prétendent tout savoir
Alors qu’ils sont imbus d’eux-mêmes
Ils croient avoir la science infuse
Pourtant dans leurs moments de doute
Ils ne savent vers qui aller
Ecartez-les de votre route
Ne vous laissez pas entraîner
Par ces gourous de pacotille
Qui ne peuvent que vous troubler
Et vous empêcher d’avancer


© Clementia

13 décembre 2005 – 11 septembre 2006



13 décembre 2005 – 11 septembre 2006

Monday, September 11, 2006

Poème de Clementia : Battements de coeur, battements d'ailes...



Battements de cœur, battements d’ailes


Nos battements de cœur
Amour à tire d’aile
Pensées battements d’ailes
Nos frissons crève-cœur

Lorsque nos corps se frôlent
Nos âmes s’interpellent
Nos chemins parallèles
L’attente des paroles

Dans ce long cache-cache
Que d’interrogations
Et trop d’hésitations
Mais il faut que tu saches…

La feuille verte belle
Trèfle porte-bonheur
Apporte dans mon cœur
La douce ritournelle

Pour que volent au vent
Les quatre petits cœurs
Symbole du bonheur
Je te veux pour amant


21 juin – 11 septembre 2006

Poème de Clementia : L'été caniculaire


L’été caniculaire


Les rouges petites griottes
Qu’on rapine et puis qu’on grignote
La chaleur qui étend sa chape
De moiteur et de touffeur
Et c’est déjà la canicule
Dans les champs blonds les blés murs craquent
Sous la caresse de Phébus
Le torrent clair est asséché
Et ma grande soif de fraîcheur
Conduit mes pas sous les feuillages
Des nuées de taquins moustiques
M’assaillent alors et me piquent
Il fait si chaud que la nature
Se cache en langoureux murmures
Je n’ai plus envie de bouger
Du cagnard je vais m’abriter
Sous l’ombre amie de la chênaie
Savourant l’instant de détente
Avec un livre des vieux sages
Mon âme retrouve la paix
Que j’avais longtemps oubliée
Puis c’est allongée que je reste
Cachée par le complice ombrage
Pour faire une agréable sieste


20 juin – 11 septembre 2006

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NOTE : Ce poème "L'été caniculaire" 
figure dans mon livre "Instants d'éternité",
 que vous pouvez vous procurer en vous connectant sur http://auxilivre.fr/instantsdeternit/index.html



Poème de Clementia : Pourquoi tout compliquer


Pourquoi tout compliquer


Pourquoi tout compliquer
Pourquoi te torturer
Laisse-toi donc porter
Par ces torrents d’amour
Qui viennent de mon cœur
Par la lave en fusion
De ma grande passion
Promesse de bonheur
Je veux t’aimer toujours
Cesse de cogiter
Et pourquoi donc pleurer
Je veux te protéger

Pourquoi te questionner
Et pourquoi hésiter
Laisse donc tes pensées
Aller vers moi toujours
Accueillir la douceur
De ma folle passion
Pour enfin savourer
Notre amour partagé
Ne plus rien compliquer
Fuir le regard des autres
Vivre sur un nuage
Loin de leurs commérages


29 juin  – 11 septembre 2006


Poème de Clementia : Mon choix de liberté



Mon  choix de liberté


L’indépendance du poète a un prix
Que j’ai décidé librement de payer
En choisissant d’être que mon propre maître
Loin de tous les  diktats d’un autre patron
Pourtant ce ne sera pas toujours facile
De préférer ne dépendre que de moi
Je sais que le poète ne mangera
Pas quotidiennement pour calmer sa faim
Sous un toit précaire et une couche dure
Souvent trop grelottantes seront mes nuits


20 juin  – 11 septembre 2006


Poème de Clementia : Pas besoin de paradis artificiels


Pas besoin de paradis artificiels


La foule vagabonde de mes rêveries
En mouvants kaléidoscopes colorés
A le pouvoir magique et fantasmagorique
De me faire tour à tour sourire ou pleurer.
Les muses capricieuses souvent me permettent
Instantanément de plus belles évasions
Qu’un recours à des paradis artificiels.

Aucun voyage aussi loin qu’il soit ne pourra
M’offrir tant de divines possibilités,
Eventail de grande joie ou de vague à l’âme,
Qu’apportent tous mes rêves ou mes cauchemars.
Le palais de Morphée me propose une alcôve
Et la protection de ses bras consolateurs
Bien plus de réconfort que le plus doux amant.

Il me suffit simplement de fermer les yeux
En n’ayant point recours à d’autres artifices ;
Il ne me faut ni drogue ni palliatif
Et j’entre émerveillée dans un royaume étrange,
L’imaginaire de mes songes fantastiques.

Je refuse vos paradis artificiels
Qui ne vous laissent que vague à l’âme et nausées,
Des yeux explosés et des blessures au cœur.
Je préfère les vies que je peux m’inventer.
Tous les films étranges qui animent mes nuits
Peuvent bien compenser tout l’ennui de ma vie
M’apportant les parfums de la vraie liberté.

En rêve je parcours les plus beaux paysages
Je fais ce que je veux sans aucune limite :
Passé, présent, futur, cela n’existe pas
Dans le monde onirique où je passe mes nuits,
Quand mon corps se repose et que court mon esprit.

 

20 juin – 11 septembre 2006


Thursday, September 07, 2006

Réflexions de rentrée...


Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, c'était la rentrée...
La routine qui reprend, ce n'est pas si terrible que ça, si on y réfléchit bien :
Des heures régulières pour se lever (donc se coucher assez tôt quand même pour pas avoir la tête dans le ... au réveil), pareil pour les heures de repas... Tout cela c'est très bien pour que la vie de famille soit un peu structurée (comme toute vie en communauté, que ce soit sur le plan famille, puis société... il faut du régulier, du structuré, des points de repères, des règles de vie, au moins on sait à peu près où on va - même si c'est droit dans le mur !).
Les activités associatives, les programmes culturels, qui redémarrent avec une nouvelle saison : occasion de s'occuper, de revoir du monde, de se distraire ailleurs que sur le Net... De vivre le plaisir de la rencontre et de la convivialité au réel, près de chez nous... ça nous changera de ces deux mois de vacances à la maison, où nous nous sommes un peu fait ch... parce qu'il faisait trop chaud, trop "pluie", etc.
Ma petite routine perso, c'est les e-mails que je consulte dès le début de la journée, les filles que je conduis en classe, puis ma balade quasi-quotidienne en forêt - moment privilégié de détente et de rêverie "mens sana in corpore sano"), la mise à jour de mes sites et blogs, mais aussi un peu de lessive, de ménage (la routine réjouissante de "bobonne" à la maison !), la cuisine, les filles que je cherche en cours, le repas pris vite avant de reconduire les filles en classe, puis un peu de boulot ou de loisirs créatifs (étant écrivain public, je bosse principalement à la maison, ce qui me laisse du temps pour la poésie et des travaux d'aiguille - crochet, broderie... ). Ensuite, récupérer les filles en cours, puis réunions d'assoces ou soirées calmes à la maison... Cette année je ne crois pas que je m'inscrirai à la gym, je privilégierai mes balades en forêt selon mon rythme et cela n'affectera pas nos finances ! J'aurais voulu m'inscrire au tchi-kong, mais je ne pense pas que ce sera gérable cette année en raison des horaires et de l'éloignement de cette activité de mon domicile : on verra peut-être l'an prochain...
Je consacrerai aussi cette année à finaliser des textes et poésies que je souhaite voir publier : reste à voir avec quel éditeur... ou peut-être plutôt à compte d'auteur ? Disons que ce n'est qu'une question de semaines ou de mois, je vous tiendrai au courant.