Friday, April 07, 2006

Poème de Clementia : Pensées de Marie-Magdeleine

Pensées de Marie-Magdeleine


N’être qu’humble servante
Et confidente du Maître ;
Veiller à son bien-être
Et seconder sa mère.
Accepter ses périples
Et la foule de ses disciples,
Les vivats et les hosannas
De tous ceux qui l’acclament,
Mais aussi la jalousie, la haine,
Les critiques et les complots
De ceux qui pour un fou le prennent.
Accepter que son divin cœur
Déborde d’un ineffable amour
Pour chaque être, sans différence.
Comprendre les regards amoureux
Des femmes qui croisent sa route
Et l’adoration de tous ceux qui l’écoutent.
Vivre, effacée, dans son ombre.
Ne donner de moi que l’image
De la pécheresse repentie ;
Mes longs cheveux sur ses pieds,
L’oindre du parfum d’adoration.
Pourtant être son âme sœur,
Son épouse mystique.
L’accompagner en pleurs
Au long de son supplice,
Puis trouver avec stupeur
Son tombeau ouvert et vide :
Le rencontrer la première
Au jardin de la résurrection.
A nouveau témoigner,
Le cœur serein et joyeux,
De son triomphe sur la mort
Et partager en louanges
Tant de bénédictions.

Je suis à mon Bien Aimé,
Mais Il n’est pas à moi.
Mon Bien Aimé n’est à personne,
Mais Il s’est donné
Et chaque jour se redonne,
Avec tant de divin amour,
Pour sauver le monde.

2 octobre - 5 octobre 2005


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