Sunday, April 30, 2006

Poème de Clementia : Vivre dans ce monde




Vivre dans ce monde


J'aurais aimé de longues robes à paniers,
Perruques, menuets, clavecins, violons…
Romances, poésies, courtisans et chansons,
Brocarts, soies, parfums, dentelles enrubannées…

J'aurais tant aimé… ronde d'Amour, sans violence,
L'animal, de l'homme pourrait être l'égal,
Au lieu que l'homme soit plus vil qu'un animal,
Tous les amis ensemble entreraient dans la danse.

J'aime lire, rêver, la musique douce,
J'aime à la fois la solitude et l'amitié.
Aimant les animaux, je ne veux les tuer,
… Ah ! Vivre avec eux tous, en forêt, sur la mousse !

Que ce monde est violent, irréfléchi, bruyant !
L'homme n'est qu'une brute asservie par la chair,
L'entraide n'est plus ; la foule n'est qu'une mer…
L'homme oublie bien vite qu'il était un enfant.

Je ne peux pas vivre dans ce monde hypocrite,
Ce monde de plaisirs, ce monde perverti,
Dans ce monde où chacun ne pense plus qu'à lui,
Ce monde où tout va mal et où tout va trop vite…

Quoi ? Vivre comme vous, carnivore et cruelle ?
M'enivrer de fumée et de bruit, oublier ?
Oublier de rêver, oublier de prier,
Et oublier combien la vie peut être belle ?

Mais quel profit en aurais-je, et quelles joies ?
Faire semblant d'aimer, oubliant l'amour vrai ?
Au lieu de l'Amitié, un masque de gaîté,
Cachant qu'on ne ressent plus jamais de vraie joie…

Je ne peux vivre dans ce monde trop factice,
Car j'ai entrevu les plaisirs si beaux, si simples,
Que seuls peuvent connaître des cœurs sans fardeaux
Cherchant à vivre en Harmonie et loin du vice.

Ne plus me tourner vers ce que j'aurais aimé,
Vouloir construire un monde positif et juste,
Un monde de l'Esprit où l'homme enfin adulte
S'oublierait enfin, pour se donner … et Aimer !


4 juillet 1984


(source illustration : publicité Stella Artois)

Poésie de Clementia : L'éveil de la forêt au printemps




L’éveil de la forêt au printemps


Gaïa, encore humide, sort toute transie
De son long et paisible sommeil hivernal
Sous la douce chaleur de Phébus revenu.
Si la plupart des arbres sont encore nus
De jeunes pousses percent sous le vieux tapis
Des feuilles mortes, seul souvenir automnal.

Les fourrés complices froufroutent et frissonnent
D’une agitation frétillante et mystérieuse,
Le ciel bleu pur, serti d’un soleil éclatant,
A mon regard joyeux paraît éblouissant.
Tout près de mon oreille une abeille bourdonne :
Préparerait-elle sa queste généreuse ?

Après le long hiver la faune se réveille
Tous les oiseaux, d’arbre en arbre, de place en place,
S’interpellent joyeusement et se répondent.
Des insectes variés font de bien folles rondes ;
Cette bien fébrile activité m’émerveille :
Sont-ce des farfadets qu’ils suivent à la trace ?

Sur les vieilles branches se craquelle l’écorce,
Se préparant à donner naissance bientôt
Aux frais et clairs bourgeons, à la douce feuillée.
L’arbre ne tendra plus ses appels déployés
Vers les cris des geais, pies, corneilles et corbeaux…
Dans les rameaux la sève redonne la force.

Le merle et la merlette construisent leur nid,
Les senteurs de l’humus fleurent bon l’herbe chaude,
A la douce tiédeur, même mon cœur frissonne...
Saison des amours, chacun est d’humeur friponne !
Maintenant dans mon cerveau fou la rime rôde
Ce jour de printemps m’apporte la poésie.

Dans le lointain, des chiens j’entends les aboiements,
Cris et bruits de la ville et des moteurs qui grondent.
Mon pas se fait plus lent et doux sur les brindilles,
Pour ne pas les faire murmurer, ni briser
Cet instant si magique, mis à part du monde…
Ah ! Que cette beauté dure éternellement !


18 mars - 22 mars 2005

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NOTE : Ce poème "L'éveil de la forêt au printemps" 
figure dans mon livre "Instants d'éternité",
 que vous pouvez vous procurer en vous connectant sur http://auxilivre.fr/instantsdeternit/index.html

Un monde dont je rêverais bien pour tous !




... celui des Bisounours.

De la gentillesse pour tout le monde, toujours. 

Méditation : timidité ou orgueil ?




Pour continuer notre réflexion sur la timidité, l'humilité et l'orgueil, je vous propose maintenant un autre extrait trouvé en surfant sur le Net :

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 La timidité est la prison du coeur est un proverbe espagnol. Comme je l'ai écrit ailleurs, d'aucuns pensent que la timidité est la forme ultime de l'orgueil. Ce qui est compatible avec ce proverbe. On objectera que les termes sont antinomiques et que si la timidité peut éventuellement être la prison du coeur ce n'est en aucune manière une forme d'orgueil. Il me semble que c'est passé un peu vite sur la question et faire preuve de superficialité. La timidité est un manque d'assurance qui se révèle dans le rapport à autrui, plus précisément dans la difficulté à l'établir puis à l'entretenir. L'orgueil quant à lui peut être défini comme un sentiment exagéré de sa propre valeur mais aussi comme un sentiment de fierté légitime, ce qui est sensiblement différent. Dès lors il n'est pas impossible de considérer qu'orgueil et timidité puissent être étroitement liés. On peut à la fois concevoir un sentiment de fierté et craindre que celui-ci ne soit pas reconnu, que les autres l'érodent. La peur de ne pas être à la hauteur c'est une forme d'orgueil, il faut avoir un minimum de fierté pour avoir peur de l'éprouver. Si l'on en était totalement dépourvu on ne craindrait pas de souffrir de la voir heurtée. De la même manière il faut avoir un certain orgueil pour avoir peur de ne pas être compris, ainsi que le craignent beaucoup de timides. 
Enfin bon, ce ne sont que des mots, ce n'est ni plus ni moins qu'un jeu de sémantique. Ceci manque cruellement de nuances, par faiblesse de langage et de temps consacré. Il y a autant de timidités que de timides, c'est comme pour tout.
Quant à moi (parce qu'on ne peut pas toujours se cantonner à la théorie) je suis timide et/parce que je suis orgueilleux mais ce n'est pas de mon seul exemple que je tire ce que j'ai écrit ci-dessus. J'en connais d'autres et d'autres personnes plus compétentes ont développé l'idée avant et mieux que moi. Bien sûr pour l'écrire ici je ne suis pas timide mais c'est facile de ne pas être timide le cul vissé sur sa chaise dans sa chambre le soir. Parfois je fais des choses qui vous ferait dire en tant qu'observateur que je ne suis certainement pas quelqu'un de timide. Seulement vous n'imagineriez pas l'effort qu'il m'en coûte tant pour dépasser ma timidité que pour vous laisser croire que ce que je fais est naturel etfacile. La crédibilité compte souvent plus que tout comme au théâtre finalement. Si je suis assez convaicant pour vous persuader que c'est facile, ça l'est. Ca l'est pour tout le monde sauf pour moi, moi je le joue, je le sais. Ma réalité n'est alors pas la vôtre. 
Je suis assez curieux du mécanisme de la timidité. Cet acte qui vous semble objectivement simple, courant (ce peut être des choses extrêmement simples, communes, banales), que vous voyez exécuté par d'autres avec une certaine aisance mais qui vous apparaît à vous irréalisable. Si l'idée de sa réalisation vous est concevable, la projection détaillée de cette réalisation vous apparaît déjà plus ardue. Vous imaginez différents scénarios en vous rassurant à propos du fait que vous avez les capacités de réaliser cet acte. Plus le moment de cette réalisation se rapproche et moins elle vous semble possible. Vous commencez à imaginer des scénarios d'échec. Dans le temps qui la précède immédiatement vous commencez à ressentir physiquement votre timidité. Vous ressentez une sensation d'oppression dans la poitrine, votre coeur se serre (imaginez que votre coeur soit le bouchon d'une bouteille de champagne, comprimé entre la pression du gaz et le carcan de métal qui l'enchaîne à la bouteille), votre gorge se noue, le sang vous monte aux joues plus ou moins longtemps avant. Vous avez les jambes molles, parfois vous craignez de tomber, tout bêtement tomber parce que vos jambes vous laissent en plan. Cela m'intéresserait de savoir dans quelle mesure ces sensations sont réelles, j'entends par là peuvent être constatées physiologiquement.
Parfois vous capitulez, et cruellement vous vous sentez mieux, soulagé. D'autres fois vous parvenez à vous surpasser. En général une fois lancé vous allez au bout, le carcan de métal a sauté et votre coeur a suivi immédiatement, les choses vont vite, au moins au début, vous vous retrouvez dans une sorte d'équilibre précaire, inattendu, presque un état de grâce. Puis vous êtes soulagé, mais ce n'est pas le même soulagement que celui évoqué précédemment. Quelque chose a changé dans cette seconde hypothèse, en dehors de vous, les réactions provoquées par l'acte que vous réalisé, mais aussi en vous, vous avez conquis une petite parcelle supplémentaire de vous-même. 
Accessoirement ce proverbe me fait penser à un livre de Ray Bradbury, plus précisément à son titre : La solitude est un cercueil de verre. Ce n'est sans doute pas son oeuvre la plus connue. Je la décrirais comme un roman policier poétique (c'est pour la poésie qu'il met toujours dans son écriture que j'aime Ray Bradbury), catégorie finalement assez restreinte, mais pas inintéressante pour autant, puisqu'il ne me vient pas d'autre roman à y classer. Ce livre m'avait plu, presqu'autant que les Chroniques martiennes que j'avais vraiment adorées contrairement à Fahrenheit 451. Je trouve le titre excellent, c'est d'ailleurs pour cela que je l'avais lu.

(Source : "Mes moires & Xeteras" sur
http://les.8.scarolles.free.fr/2002_09_01_archives.html  )

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  Et vous, qu'en pensez-vous ? Merci de donner à votre tour votre témoignage et votre opinion...

Méditation : Timidité ou orgueil ?




Mon précédent message vous montrait un texte d'influence chrétienne sur la timidité, mais il est vrai que d'autres courants de pensée aussi ont leurs opinions sur le sujet.   Pour continuer cette réflexion sur la timidité, l'humilité, l'orgueil, et un certain travail sur soi, je vous invite à visiter le lien suivant :
qui fait plutôt référence à la tradition bouddhiste.  

Ce serait bien que vous vous exprimiez aussi sur le sujet : êtes-vous timide ? cette timidité vous gêne-t-elle dans votre vie de tous les jours ? des exemples ? que faites-vous pour lutter contre cette timidité ? etc...
Merci d'avance de votre participation à cette discussion 

Méditation : timidité ou orgueil ?


  

Je souhaiterais que nous réfléchissions ensemble sur un défaut (ou une qualité) dont sont victimes beaucoup de personnes... et peut-être nous-mêmes !
Il s'agit de la Timidité 
En fait, j'ai moi aussi longtemps été timide, jusqu'au jour où, l'âge venant et en faisant un travail sur moi, je me suis demandé si ce n'était pas une forme cachée d'Orgueil... 
Et c'est ainsi que je me suis habituée à prendre la parole, à ne plus me soucier du qu'en dira-t-on, bref : à être moi-même, avec mes qualités ou mes défauts...    


Et vous-mêmes, chers lecteurs de ce blog ? Où en êtes-vous de la timidité ? Merci de donner votre opinion...      


Pour guider ma réflexion, en surfant sur le web avec comme mots-clés "timidité" et"orgueil", voici un premier résultat de ma recherche. (il s'agit d'un texte se référant à la tradition chrétienne, mais je pense que dans d'autres croyances on trouvera aussi d'utiles pistes de réflexion sur ce sujet) :

                            TIMIDITE ET HUMILITE

La timidité est très exactement le contraire de l'humilité!
Petite mise au point préliminaire...

Nous sommes conscients de ce que l'idée ainsi énoncée peut avoir de choquant. Nous souhaitons donc avertir les timides ou ex-timides qui nous liront, que ce texte ne contient absolument aucun jugement contre eux. Quand nous parlons de combattre la timidité, il s'agit bien de la timidité, et non du timide. Le but est de montrer, en s'appuyant sur des bases bibliques, que la timidité contribue à nous éloigner de Dieu, et doit à ce titre être combattue. Le combat peut être mené seul, à plusieurs, ou avec Dieu - ce qui pour un chrétien est de loin la meilleure solution. Dieu t'aime dans tous les cas, que tu sois timide (comme la majorité des gens) ou que tu ne le sois pas - et s'il est venu c'est pour te guérir, non pour condamner!

Qu'en dit ton corps?
Nous disons donc que la timidité est le contraire de l'humilité.
Avant même de raisonner là dessus, observe ton corps. Comme à tout le monde, il t'est arrivé d'être timide. Qu'éprouves-tu alors? Une oppression au niveau du diaphragme, une nervosité accrue, une chaleur soudaine au visage, des tremblements... Bref, tous les symptômes de la peur. La timidité est une forme de la peur.
Il t'est arrivé aussi d'être humble face à certaines situations. D'entrée de jeu, tu reconnais que la barre est placée trop haut pour toi, et tu renonces à faire bonne figure. En reconnaissant ton incompétence, tu te libères d'un grand poids (qui n'est autre que celui du mensonge). Alors tu le prends plus "cool". Tu te sens mieux dans ton corps, et déjà presque plus sûr de toi. Toute sensation de crainte et d'oppression disparaît. Tu ne rougis plus quand on t'interroge, tu ne trembles plus, et même si tu te prends "la honte", tu es le premier à en rigoler.
Rien qu'à observer les réactions de notre corps, on voit donc que la timidité et l'humilité sont deux choses complètement opposées. Dans le premier cas, la peur: pas bon. Dans le deuxième cas, la tranquillité: très bon.
Si la timidité était une conséquence (ou une cause) de l'humilité, comme certains le croient, comment pourraient-elles aboutir à des réactions  aussi opposées? Les poiriers ne font pas des pommes. Les gens vraiment  humbles sont rarement timides.

Que dit la morale?
Du reste, la morale de Monsieur-tout-le-monde considère en général la timidité comme un défaut, et l'humilité comme une qualité. On dit d'un tel: "Il est pourtant doué, dommage qu'il soit si timide!" et c'est un reproche. Par contre, on dit de tel autre: "C'est un crack, et pourtant il se prend pas la tête, il sait rester humble..." et ça augmente son mérite.
Voilà encore un indice que la timidité est le contraire de l'humilité. Sinon, elle passerait à la fois pour une qualité et un défaut, ce qui est absurde.

Que disent les mots?
Si la timidité est une forme de peur, alors de quoi est-elle peur? De la mort? de la ruine? de la misère? des coups? Rien de tout cela: la timidité, c'est la peur de l'humiliation. Exemple: tu n'oses pas demander quelque-chose, de peur qu'on te le refuse. Le refus en soi n'est pas un drame. Ce que tu redoutes en fait, c'est de  te trouver en position d'infériorité si la personne refuse. En lui demandant quelque chose, tu lui montres que tu dépends d'elle. Drame! Et si elle en profitait? Que vont penser les collègues? Honte et humiliation!
Or qu'est-ce que l'humilité? N'est-ce pas précisément l'acceptation de l'humiliation? Etre humble devant Dieu, c'est accepter de s'humilierdevant lui, en reconnaissant nos faiblesses, sans hypocrisie et en toute simplicité de coeur. Etre humble devant les autres, c'est reconnaître nos défauts, et croire sincèrement que nous ne sommes pas meilleurs qu'eux. L'humilité ne doit  pas être confondue avec la modestie. La modestie consiste en effet à passer nos mérites sous silence, plutôt que d' insister sur nos faiblesses. Par exemple, un peintre modeste sera satisfait de son oeuvre, mais ne s'en vantera pas auprès des autres. Un peintre humble ne sera pas satisfait de son oeuvre, et il essaiera toujours d'apprendre des autres, parcequ'il les trouvera meilleurs que lui. 
Timidité et humilité sont donc opposées en ceci que l'une est lacrainte, l'autre l'acceptation d'une même chose: l'humiliation. La timidité est donc le contraire de l'humilité.
Or, comment appelle-t-on, dans le langage courant, le contraire de l'humilité? N'est-ce pas ce qu'on appelle l'orgueil? On arrive donc à la conclusion suivante, pour le moins surprenante, que la timidité est une forme d'orgueil.

La timidité est une forme d'orgueil
Ca paraît étonnant, parcequ'en général les orgueilleux ne passent pas pour des timides. Ce sont plutôt de "grandes gueules" qui aiment à s'avancer sur le devant de la scène et dire "moi je". Mais c'est parceque que tout leur réussit. Attendez juste qu'ils essuient deux ou trois humiliations cuisantes, et vous les verrez perdre toute confiance en eux-mêmes. Ils deviendront timides. 
A l'opposé, les timides ressemblent en général à tout sauf à des orgueilleux. Ils se font plutôt discrets et adoptent un profil bas. C'est peut-être parcequ'ils n'ont pas suffisamment confiance en eux-même, et craignent de ne point réussir... Mais attendez seulement qu'ils remportent un succès, et souvent, vous verrez l'orgueil faire surface!
En résumé, ce sont les circonstances qui font paraître les gens arrogants ou timides. Ces deux types de comportement cachent souvent un même fond d'orgueil: la crainte de l'humiliation. Si la personne est en confiance, son orgueil s'exprimera de manière "agressive": c'est ce qu'on nomme arrogance ou vantardise. Si la personne n'est pas en confiance, son orgueil s'exprimera de manière "défensive": c'est-ce qu'on nomme timidité.

Le vaccin contre la timidité
Comment vaincre la timidité? Tout simplement en renonçant à mon égo. Si je renonce à vouloir paraître quelque-chose aux yeux des hommes, je n'ai plus à craindre l'humiliation. Si j'accepte d'avance d'être humilié, je n'ai plus à craindre l'humiliation. Je désarme la timidité en lui "coupant l'herbe sous les pieds". Comment me fera-t-elle craindre un mal que j'ai d'avance accepté? C'est ainsi qu'on vainc certaines maladies microbiennes: en acceptant de s'inoculer une faible dose du mal, on immunise son corps contre la maladie. De même l'humilité nous immunise contre l'humiliation.L'humilité est le meilleur vaccin contre la timidité.

Que dit la Bible?
Pour bien comprendre ces choses, il faudrait pouvoir se figurer quelqu'un complètement libéré de tout orgueil. Pas facile dans notre entourage de tous les jours. Nous-mêmes ne sommes pas franchement un bon exemple... Tournons-nous donc vers la seule personne qui, à notre connaissance, n'ait jamais éprouvé d'orgueil: Jésus-Christ  lui-même.

Jésus était humble
Jésus Christ était humble. Il le dit de lui-même dans l'Evangile selon Matthieu (chapitre 11, verset 29): "Je suis doux et humble de coeur". Néanmoins, la majeure partie de l'enseignement du Christ ne consiste pas en paroles, mais en actes. Toute la vie de Jésus est un modèle de parfaite humilité.
Annoncé comme Roi (Mat.2:2), Jésus-Christ aurait pu naître entouré d'honneurs dans la capitale Jérusalem. Au lieu de cela, Il naquit misérablement dans une étable au milieu des bergers de Béthléem (Mat.2:15-16)
Lorsqu'Il rencontra Jean Baptiste, la voix de Dieu Lui-même se fit entendre des cieux pour le présenter comme son propre Fils (Mat.3:17). Jésus aurait pu alors congédier Jean Baptiste. Au lieu de cela, Il insista pour se faire baptiser par lui.
Lorsqu'Il transforma l'eau en vin aux noces de Cana, il se garda bien de s'en vanter. C'est le marié qui fut félicité à sa place (Jean 2:1-11). De même lors qu'il guérissait les gens, Il ne le clamait jamais sur les toits, mais Il leur recommandait au contraire de n'en parler à personne (Mat.8:4)
Jésus-Christ se laissait volontiers appeler par ses disciples "Seigneur" (Jean 20:28), "Fils de Dieu" (Mat.14:33, 16:16) ou "Roi" (Mat.27:11). Mais lui-même ne s'appelait jamais autrement que "Fils de l'Homme".
Lorsqu'Il fut cloué sur la croix, des passants et des soldats le raillèrent en lui disant: "Si tu es vraiment Fils de Dieu, alors demande à ton Père qu'il te délivre!" (Mat.27:39-43) C'était évidemment une provocation. Jésus avait effectivement le pouvoir de descendre de la croix,  puisque trois jours plus tard Il a pu ressusciter des morts. Imagine-toi un instant à Sa place. Disposant de ce pouvoir, renoncerais-tu à l'utiliser? Il est permis d'en douter. Non pas à cause de la crainte de la mort, car tout homme est capable de courage dans les situations extrêmes. Mais l'orgueil est plus fort que la peur de mourir. Qui d'entre nous supporterait de paraître faible dans le moment où il est le plus fort? Qui d'entre-nous aurait essuyé sans broncher les crachats, les coups et les provocations des passants?  Jésus l'a fait. Il l'a fait parce qu'une seule chose lui importait: non pas Sa propre gloire, mais celle du Père. Jésus n'était pas esclave de ce que nous appelons l'ego, qui est le centre de notre orgueil. Sa vie était centrée hors de Lui-même. Là réside le secret de Son humilité.

Jésus nous exhorte à l'humilité
Le Proverbe 15:23 nous avertit que "l'humilité précède la gloire" - à condition que cette humilité, bien sûr, soit une vraie humilité de coeur sans arrière-pensée, et non une "feinte" préméditée dans le but de récolter la gloire (exemple: la fausse modestie quand on nous fait un compliment).
Jacques, dans son épître (Jacques 4:6) nous rappelle que "Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles".
Et le Seigneur Jésus-Christ lui-même nous exhorte à l'imiter quand il nous dit: "Quiconque se rendra humble comme un petit enfant sera la plus grand dans le royaume des cieux"(Matthieu 18:4). - Notons que le Seigneur ne dit pas "quiconque sera humble" mais "se rendra humble", ce qui permet de conclure que l'humilité n'est pas un trait de caractère inné (certains le seraient naturellement, d'autres non) mais une vertu qui peut s'acquérir.

Jésus n'était pas timide!
Gardons-nous d'interpréter certaines attitudes humbles de Jésus comme de la timidité!
S'il avait été timide, il aurait cherché à éviter tout conflit, par crainte de déplaire. Il aurait évité tout scandale public, par crainte du ridicule. Mais le but de Jésus n'était pas de chercher à plaire aux uns et aux autres.
S'il avait cherché à plaire, aurait-il refusé aussi sèchement d'accomplir un miracle devant des juifs qui le lui demandaient pourtant si poliment (Mathieu 12:39)? S'il avait craint le scandale, aurait-il osé chasser les vendeurs du temple aussi brutalement qu'il l'a fait (Jean 2:13-21)?
Combien de chrétiens convaincus, qui n'hésitent pourtant pas à témoigner publiquement de leur foi devant un public acquis (dans les églises) ou inconnu (dans la rue), hésitent néanmoins et deviennent timides quand il s'agit de témoigner devant leur propre famille ou leurs voisins? Or Jésus n'était pas timide. Il a osé retourner dans sa famille et son village natal, sachant qu'il y serait incompris, ridiculisé et rejeté (Matthieu 13:53-58, Luc 4:14-30).
Toujours dans l'Evangile selon Matthieu (du chapitre 22 verset 15 au chapitre 23 verset 36), nous voyons Jésus aux prises avec des juifs qui cherchent publiquement à le confondre. Jésus tourne-t-il timidement autour du pot, reste-t-il sur la défensive (comme souvent nous le faisons), parlant une "langue de bois" par souci de ménager les pharisiens et de ne blesser personne? Au contraire, il les traite sans ménagement "d'hypocrites" (22:18) et les accuse d'être "dans l'erreur" et de "ne rien comprendre aux Ecritures" (22:29). Plus loin, il va jusqu'à les traiter "d'insensés, aveugles" (23:17), de "serpents" et de "race de vipère" (23:33). C'est le même Jésus qui disait juste avant "Je suis doux et humble de coeur". Comme quoi on peut être humble et ne pas être timide...

Jésus nous exhorte à combattre la timidité
Dans sa première épître, l'apôtre Jean nous écrit: "Il n'y a pas de crainte dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte... et celui qui craint n'est point parfait dans l'amour" (I Jean 4:18).
Dans sa deuxième épître à Timothée, l'apôtre Paul, parlant au nom de Jésus, exhorte son disciple de la manière suivante: "Ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d'amour et de sagesse." (II Timothée 1:7).
On nous fera peut-être observer qu'il n'y a là aucune exhortation explicite à combattre la timidité. 
Sans doute, mais le texte dit tout de même que la timidité ne vient pas de Dieu, qu'elle lui est même "contraire", et qu'elle nous empêche (puisqu'elle est une forme de crainte) d'être "parfait dans l'amour". N'est-ce pas là une raison suffisante pour vouloir s'en débarrasser?

A toi de jouer!
Combattre la timidité te paraît peut-être au dessus de tes forces. C'est normal, et sache qu'il n'y a aucune condamnation sur toi si tu échoue dans ce combat. Dieu ne te demande pas, en effet, de combattre la timidité par tes propres forces. Ce que Dieu regarde, c'est d'abord ton désir. Ton désir d'être plus proche de Lui, de voir tomber tout obstacle qui te sépare de Lui, de devenir "parfait dans ton amour" pour Lui. 
Si tu as ce désir sincère au fond de ton coeur, alors renonces à combattre par tes propres forces. Accepte de confesser ta faiblesse et de t'humilier devant Dieu. Souviens-toi en effet que l'humilité est le meilleur vaccin contre la timidité. Remets-lui ton problème dans la prière, et c'est son Esprit qui combattra pour toi. C'est lui qui te donnera la victoire, en te remplissant "de force, d'amour et de sagesse".


(Source: http://www.mordu.net/ )

Dimanche 30 avril - Mon journal




On peut dire que j'ai quand même toujours de la chance, ou que je suis aidée par des êtres de lumière... ou toute autre explication positive.
Voila, je raconte :
Cet après-midi, j'allais avec ma fille Lorelei en voiture vers Soultzmatt, pour une Assemblée Générale qui se tenait au restaurant L'Escargolade chez mes amis Patricia et Patrice, en vue de constituer une association pour la promotion des arts. J'étais sur la RN83, et je sentais/entendais un truc bizzare au niveau des roues, ou plutôt au niveau du contact des pneus sur la route, des vibrations, une baisse de la vitesse, presque une difficulté à guider le véhicule. Je pressentais un plat... Tout en faisant tout pour garder mon calme, je demandais à pouvoir au moins conduire sans encombre jusqu'à la sortie de la nationale qui est à 4 voies. Ouf ! La bretelle de sortie vers Soultzmatt, le pont qui enjambe la 4 voies, la vibration et le bruit qui s'intensifient, mais j'avais réussi à arriver ainsi sur la route plus tranquille, un peu avant Westhalten, je cherche le premier endroit pour m'arrêter, en bord de route, je sors, je regarde les pneus avant : gauche, droite...  je touche le pneu avant droit, il est brûlant, et presque dégonflé... Eh oui, le plat !...
Je n'ai encore jamais changé de roue de secours, et pour tout arranger je sais que la manivelle a un bout bousillé (le côté qu'on met sur la roue pour déviser/visser). Bref, nous somems bien em... bêtées ! Je m'apprête donc à téléphoner à mon fils aîné (qui habite quand même à plus de 20 km de là), espérant qu'il pourra venir m'aider. C'est alors que la première voiture qui passe depuis que je suis en panne s'arrête auprès de moi, un homme un peu plus âgé que moi s'arrête, demande si je suis en panne, je lui explique... et il me change la roue avec (je crois qu'on appelle ça une clé, mais bon, un truc en forme de croix avec à chaque extrémité un autre format pour les différentes dimensions de vis qui sont sur les pneus).
Lorelei et moi avons ainsi eu l'occasion de voir de près comment on change une roue, et elle pense pouvoir le faire une prochaine fois, sauf si - selon ses dires - elle n'a peut-être pas encore assez de biscotos !
Pendant qu'il changeait la roue, celui que j'ai considéré comme notre providentiel ange gardien me demandait mon métier, où nous allions, ce que j'allais faire vers Soultzmatt, etc... Quand je dis que j'étais écrivain public depuis relativement peu de temps, que le démarrage de mon activité était encore laborieux et peu payant, il me demanda quel métier j'avais exercé auparavant, pourquoi je ne trouvais pas de travail comme secrétaire, si je maîtrisais les outils informatiques (Word et Excel) - s'il savait que je passe une grande partie de ma vie sur l'ordinateur ! - etc... Et à Lorelei il a aussi demandé dans quelle classe elle était. Bref, interrogatoire en règle mine de rien... La seule chose que j'aie pu lui demander sans me sentir indiscrète c'était s'il utilisait aussi l'informatique (réponse affirmative)... 
Une fois le changement de roue terminé, il nous a quittées rapidement, à peine le temps de lui dire merci...
Je me suis dit qu'à son look très classique, il pouvait être dans un métier au service des gens, par exemple prêtre... mais bon, je ne sais même pas si je le reconnaîtrais si je le rencontrais à nouveau, tellement il était discret.
Etait-ce un ange, ou simplement un Bon Samaritain envoyé par nos êtres de lumière ? Toujours est-il que je dis encore une fois merci pour toutes les circonstances dans lesquelles m'est arrivée cette panne et le dépannage.
Et je n'avais qu'une dizaine de minutes de retard à notre Assemblée Générale... 

Un de mes livres de chevet, de Gilbert Cesbron


"Huit paroles pour l'éternité" de Gilbert Cesbron

Prière de la forêt


Prière de la forêt

Homme
Je suis la chaleur de ton foyer
 par les froides nuits d'hiver,
l'ombrage ami
 lorsque brûle le soleil d'été
Je suis la charpente de ta maison,
la planche de ta table.
Je suis le lit dans lequel tu dors
et le bois dont tu fais tes navires.
Je suis le manche de ta houe
et la porte de ton enclos.
je suis le bois de ton berceau
et de ton cercueil.
Ecoute ma prière :
ne me détruis pas

Saturday, April 29, 2006

Humeur : penser positif, j'apprends, j'applique, j'exerce




Ce matin, sur le trajet vers la forêt où je suis allée me balader, j'a aperçu des affiches qui annoncent la Foire du Livre de Saint-Louis qui se tiendra le week-end du 8 mai. En voyant cela, c'est d'un ton rageur qui sortait du fond de mon être que j'ai dit : "Oh zut, encore un truc où je n'irai pas... "
Eh oui, pour diverses raisons je ne pense pas pouvoir y aller, une fois de plus !
La principale de ces raisons est le manque de fric, l'argent, le nerf de la guerre... Ras-le-bol de devoir nous priver toute notre vie, d'avoir toujours du mal à joindre les deux bouts, de ne même pas pouvoir nous permettre des loisirs tout simples ! (ça me rappelle le sketch de Djamel Debbouze où il dit "Mon père a travaillé toute sa vie pour être pauvre") Le prix de l'essence qui ne cesse de grimper vient encore s'ajouter à ce problème de liquidités... Pas de nouvelles fringues, pas de sorties en famille, jamais de vrai séjour en vacances, etc, etc. HLM = Habitants Logés Misérablement (même si les sociétés d'HLM se parent de noms pompeux et de logos magnifiques, la tristesse des clapiers à lapins reste la même, merci aux technocrates qui ont conçu ces logements au XXe siècle...) 
Cela fait des années que je voudrais pouvoir aller à cette Foire du Livre qui se tient tous les ans à une quarantaine de kilomètres de chez moi... Je vous ai déjà raconté ma passion pour la lecture, mon amour pour les livres, et mon désir d'être un jour publiée à mon tour. Je crois qu'aller à la Foire du Livre serait pour moi un peu comme peut l'être un pélerinage en lieu saint pour le croyant, et je ressens comme une vraie frustration de n'avoir jamais pu y aller et de devoir encore une fois y renoncer pour cette année.
Pour être juste, il faut que je reconnaisse quand même que j'ai eu l'immense plaisir de visiter la Fête du Livre au Parc de Wesserling l'automne passé, en compagnie d'un ami très cher. C'était réellement un après-midi fantastique, unique et irremplaçable, entre les livres et leurs auteurs (avec en prime une superbe balade dans les Jardins de ce Parc de Wesserling qui est de toute beauté). J'ai eu, entre autres, la joie de parler à une poétesse dont j'ai toujours admiré le charisme depuis qu'elle était venue nous raconter des belles histoires alors que j'étais encore à l'école primaire... Cet après-midi-là avait été décidé presque au dernier moment, un peu comme une surprise, et nous n'avions pas du tout été déçus de cette expédition dans le monde des livres.
Sachons donc positiver, peut-être que très bientôt (l'an prochain ? qui sait... ) je pourrai enfin être à ces Foires de Livres en tant qu'auteur si j'arrive à éditer mes poèmes ! Oui, je sais, il faut de l'argent aussi pour s'éditer soi-même (vu que jusqu'à présent je n'ai pas trouvé d'éditeur qui prenne le risque de faire confiance à ma plume !), mais à force de rêver, les désirs les plus forts se concrétisent tous un jour où l'autre.
Tant que nous y sommes, parlons aussi de la Foire Ecologique et Biologique de Rouffach qui aura lieu fin mai... Je voudrais aussi pouvoir de nouveau y aller, mais bon, n'en rajoutons pas !
Il faut que j'apprenne au quotidien à me contenter des toutes petites joies qui sont semées sur ma route comme autant de signes d'encouragement et de réconfort, et ensuite me seront données de plus grandes joies, comme des surprises, comme des cadeaux.

Mon journal : Ma balade en forêt ce matin


Oh, comme la forêt me manquait, et comme j'aspirais à m'y promener de nouveau... Mais ces dernières semaines, entre ma bronchite du début de l'année, puis la grosse neige, puis la préparation du printemps des poètes, puis la pluie, la pluie, encore la pluie et la gadoue, puis le retour du gel des petits matins... j'étais plutôt dans le genre à vouloir flemmarder à la maison bien au chaud devant l'ordinateur !
Mais ça y est, ce matin j'ai enfin pu me promener pendant presque trois quart d'heure.
Comme la forêt a changé en quelques semaines !... Lors de ma dernière visite, les arbres qui avaient été abîmés pendant l'hiver avaient été abattus par ceux qui entretiennent la forêt, et traînaient leur désolation en tas de bois empilés sur le bord du chemin, alors que restaient encore par endroits des plaques de neige verglacées... Cela ne donnait décidément pas envie de musarder en forêt ! Mais aujourd'hui, la verdure est omniprésente, c'est enfin le printemps. Les oiseaux s'appellent et se répondent de branche en branche et j'aperçois parfois l'un d'entre eux traversant le chemin dans un rapide frou-frou... J'ai ainsi essayé de photographier, au moyen de mon téléphone portable (il a quand même un an et demi, autant dire qu'il est démodé...) des mésanges pas farouches du tout qui étaient à quelques pas de moi dans le sentier... Voici la photo... il y a une mésange en plein milieu des branches... La photo était toute floue à cause du zoom, j'ai dû la redimensionner plus petite, mais si vous voyez quelque chose faites-moi signe !!!



... Mais surtout, ce qui a changé en forêt en quelques semaines, c'est la floraison : maintenant la forêt est tapissée d'herbe bien verte et on voit beaucoup d'espèces de fleurs diiférentes qui fleurissent.

C'était merveilleux, cette balade au coeur de la forêt, en des sentes secrètes qui me paraissaient autrement rieuses que lors du moment où la forêt avait été le seul témoin de mes larmes en ce jour des morts où j'étais allée m'y cacher pour pleurer, quand c'était un peu comme si j'avais senti la forêt frémir de chagrin au diapason de ma peine...  Ce matin, je me sentais sereine et heureuse d'être là, seule, à me promener dans cette belle nature dont la vitalité s'éveille avec le printemps.

J'ai pris le petit calepin qui ne me quitte jamais (oui, en tant que poétesse j'ai toujours sur moi de quoi noter les idées de rimes qui me viennent sans prévenir), et j'ai noté les noms des fleurs au fur et à mesure de ma promenade. Je me suis dit qu'au fur et à mesure de la saison, je pourrai à chaque apparition d'une nouvelle espèce de fleur en noter le nom (dans la mesure où je le connais, évidemment !).
Voici donc les fleurs que j'ai rencontrées au cours de cette promenade :
- du petit lamier mauve, du lamier bleu un peu plus grand (je me demande si le premier ne serait pas ce que nous récoltions dans mon enfance sous le nom de "lierre terrestre"...) , et enfin du lamier violet encore un peu plus grand, mais aux feuilles un peu plus grandes
- des pervenches
- du coucou blanc (pas les primevères, non, les fleurs blanches qui sont je crois de la famille des composées et portent aussi le nom de coucou)
- des anémones sylvie
- des grosses fleurs jaunes de pissenlit (cela m'a fait penser à la confiture que j'en faisais il y a une vingtaine d'années, semblable à du miel, sous le nom de cramaillotte ; il faudrait que j'en refasse : je vais voir dans quelques jours si je peux retrouver la recette et récolter assez de têtes de pissenlit)
- le genêt à balai aussi commence à fleurir
- l'aubépine montre de toutes petites fleurs blanches sur les branches qui se tendent sur le chemin au passage des promeneurs
- le chou sauvage ou moutarde montre ses fleurs d'un vert jaune presque fluorescent
- les violettes aparaissent aussi au milieu des autres fleurs de la même teinte, quelles coquines, elles restent vraiment modestes
- j'ai aussi cru discerner des pois de senteur violets (ou étaient-ce des gueules de loup, je ne pense pas, ce serait un peu tôt quand même dans la saison)
- des pâquerettes aussi tapissaient l'herbe par endroits
- la capselle bourse à pasteur aussi commence à fleurir
- le sceau de salomon fleurira dans quelques jours
- et sur le parking, à mon retour, les petits érables sous lesquels j'avais garé ma voiture avaient déposé des petites fleurs jaunes sur le capot

Mais par contre, je n'ai pas vu une seule feuille de muguet, encore moins un brin fleuri !!! Il faut croire que d'autres promeneurs étaient déjà passés par là (tels mon époux et le groupe folklorique dont il fait partie, qui en vendront le 1er mai... ). Pour moi, l'important n'est pas de cueillir des fleurs, mais plutôt d'en admirer la beauté en pleine nature, d'en humer les senteurs, d'en apprécier le symbole de vie et de prospérité.  

En illustration, je vais essayer de vous déposer une autre photo que j'ai prise ce matin (toujours ce fichu téléphone portable...), qui devrait montrer une sorte d'arbuste ressemblant à du houx mais aux feuilles plus arrondies, avec de grandes grappes de fleurs jaunes... je ne sais pas si on verra quelque chose !





Enfin, pour terminer la balade de ce matin, je veux vous montrer un endroit où je voudrais prochainement essayer de méditer : c'est sous deux arbres, de loin cet endroit me fait penser à l'arbre sous lequel on représente Bouddha en méditation...
Mais les branches en sont tellement tordues, tourmentées, et je crois qu'il n'y a pas de feuilles (l'été passé, cet arbre avait un beau feuillage)... Enfin, je verrai à l'occasion, et je vous raconterai sans doute au moyen de quelque poème de mon cru combien cette méditation m'aura été profitable.


Les porte-bonheur : qu'en pensez-vous ?



Le 1er mai est un jour où traditionnellement on offre un brin de muguet en gage d'amitié ou d'amour, afin que ce cadeau soit un porte-bonheur.

Et vous, que pensez-vous des porte-bonheur ?

Samedi 29 avril - Mon journal




Lorelei est de retour de sa retraite de catéchumènes : nous l'avons recherchée hier après-midi.
A peine de retour à la maison, devinez quelle a été la première chose qu'elle a faite ! Je vous le donne en mille... Eh oui, elle était sur Internet, pour s'occuper de ses planètes (je crois que c'est sur Ogame), puis sur ses blogs... Bref, on voit là les accros !!!
Mon mari a cherché du muguet en forêt toute la journée, et il y retournera encore ce matin, avec le groupe folklorique dont Lorelei et lui font partie : en effet, il est de tradition depuis plus de vingt ans que les Blatzer Säck* vendent du muguet le premier mai près de la mairie à Wittelsheim. Il paraît qu'il y a énormément de muguet cette année en forêt : ils pourraient cueillir de quoi faire plus de mille bouquets, sans que cela manque réellement sur la quantité de muguet qu'on trouve dans les forêts de Wittelsheim. Je vais peut-être faire moi aussi un petit tour en forêt ce matin, mais plutôt pour m'aérer que pour cueillir du muguet....

* Lexique alsacien-français  :
D'Blatzer Säck : Les sacs de tripes, sobriquet donné aux habitants de Wittelsheim (Haut-Rhin), et nom du groupe folklorique de notre ville. 

(sur la photo, c'est Lorelei qui vend du muguet en costume folklorique - photo parue dans le journal L'Alsace pour le 1er mai 2004 surwww.alsapresse.com )

Friday, April 28, 2006

Visitez mon blog : Passion La Poste !




J'ai le plaisir de vous annoncer la naissance de mon nouveau blog, consacré à l'histoire de la poste. En effet, comme je suis fille et épouse de postier, je collectionne les photos se rapportant à l'histoire de la poste (tenues de facteurs, bureaux de poste, etc) ainsi que les timbres postaux.
Afin de partager cette passion, et peut-être aussi d'enrichir ma collection avec des photos venant du monde entier, j'ai créé ce matin le blog Passion La Poste !.
Je vous y invite, voici le lien :

Thursday, April 27, 2006

Entre envie et besoin




Entre envie et besoin



Il ne faut pas confondre l'envie et le besoin de bouger. L'envie s'ordonne sourdement, elle hante les rêves nocturnes, les fantasmes éveillés. Elle est alimentée par les médias, la télévision, les émissions "people" ou des stratèges du changement, des professionnels de la volte-face viennent raconter leur méthode.
    
Nos choix, quelles que soient leurs orientations, professionnelles, amoureuses ou sociales, ne sont pas issus du hasard, d'une sorte de coup de pouce qui ferait basculer la roue du destin en fonction d'une simple poussée mécanique, pareille au jeu du loto : quel que soit le montant du chèque encaissé, il est évident que, dans ce cas de figure, le gain obtenu sera sans rapport avec ce que croit la personne, son histoire, ses projets et même sa force physique. En revanche, dans nos choix, tous nos choix, en apparence si spontanés, l'accidentel, le fortuit, le sort tiennent bien peu de place.
Notre inconscient nous mène par le bout du coeur et de la raison. Ce que les politiques appellent la "libre entreprise" et les psychanalystes le "choix d'objet" n'est qu'un leurre, un appeau, cet instrument avec lequel on imite le cri de certains oiseaux au moment de la chasse. Bref, c'est du faux dont, heureusement les "psys" (c'est leur emploi)  ne sont pas dupes. Pour eux, on peut échapper à la fatalité relationnelle, aux nécessités conjoncturelles, à condition d'admettre que ce qui nous arrive ne dépend pas seulement de l'extérieur ou de la destinée, mais d'un réseau complexe ou nos parents, mais aussi nos ancêtres, tous ceux qui nous ont précédés dans la fratrie, ont tissé la toile de ce qui constitue notre biographie aujourd'hui. Ce qu'on construit, on le fait parfois pour épater la galerie, notre famille, nos enfants, nos amis, nos relations, mais pas uniquement.
Notre cénacle intérieur tient aussi de la galerie de portraits, celle des ancêtres, qui balise, en douce, les chemins de notre avenir.
L'envie n'est parfois qu'une volition, un voeu pieux et nécessaire pour continuer à bien vivre, à faire des projets, à se réveiller en forme.
Le besoin, lui, s'ordonne comme une nécessité, réelle ou imaginaire. Il faut absolument quitter son entreprise pour échapper à une tâche monotone. Changer de partenaire ou de compagne parce qu'on a troqué ses lunettes roses du commencement de la passion pour des verres gris.
Derrière ces positions, envie ou besoin, se dessine le désir. Une drôle de bête, une entité psychique difficile à cerner, qui est gouvernée par un capitaine inconnu, l'inconscient.
Comment l'apprivoiser, mieux le connaitre, deviner ce qui se passe, en réalité, derrière le mal de dos récurrent, l'envie de dormir à 10 heures du matin quand on s'est couché la veille à 21h ?
Lorsqu'on oublie régulièrement ses rdv, qu'on perd son porte feuille ou ses clefs de façon systématique ?

La réponse se trouve dans un ouvrage de Freud, "Psychopathologie de la vie quotidienne". On y apprend que la plupart de nos gestes anodins, se gratter la tête ou se mordre l'index, décoller soigneusement le vernis à ongles qu'on vient de poser, tout, absolument tout, possède un sens.
La rencontre oubliée, le rendez-vous raté, l'objet égaré, le mot dit à la place d'un autre, toutes ces absences, ces manquements à ce qui était prévu, inscrit sur un agenda, parfois très longtemps à l'avance, ces trous de mémoire, ces lacunes, constituent des "actes manqués", selon la formule consacrée. Freud écrit : "A celui qui serait tenté de surestimer l'état de nos connaissances actuelles concernant la vie psychique, il n'y aurait qu'à rappeler l'ignorance ou nous sommes en ce qui concerne la fonction de la mémoire, pour lui donner une leçon de modestie. Aucune théorie psychologique n'a encore été capable de fournir une explication générale du phénomène fondamental du souvenir et de l'oublie ; (..) je puis indiquer d'avance le résultat uniforme que j'ai obtenu dans toute une série d'observations : j'ai trouvé notamment que dans tous les cas l'oubli était motivé par un sentiment désagréable". Et pour illustrer son propos, l'auteur rapporte le cas suivant, tiré de l'une de ses séances de psychanalyse.
"Un homme encore jeune me raconte : " Il y a quelques années, des malentendus se sont élevés dans mon ménage. Je trouvais ma femme trop froide, et nous vivions côte à côte, sans tendresse, ce qui ne m'empêchait d'ailleurs pas de reconnaître ses excellentes qualités. Un jour, revenant d'une promenade, elle m'apporta un livre qu'elle avait acheté, parce qu'elle croyait qu'il m'intéresserait. Je la remerciai de son "attention" et lui promis de livre le livre que je mis de côté. Mais il arriva que j'oubliais aussitôt l'endroit où je l'avais rangé. Des mois se passèrent pendant lesquels, me souvenant à plusieurs reprises du livre disparu, j'essayai de découvrir sa place, sans jamais y parvenir. Environ six mois plus tard, ma mère que j'aimais beaucoup tomba malade et ma femme quitta aussitôt la maison pour aller la soigner. L'état de la malade s'aggravant, ce fut pour ma femme l'occasion de révéler ses meilleures qualités. Un jour, je rentre à la maison enchanté de ma femme et plein de reconnaissance envers elle pour tout ce qu'elle avait fait. Je m'approchai de mon bureau, j'ouvris un tiroir sans aucune intention précise, mais avec une assurance toute somnambulique et le premier objet qui me tomba sous les yeux fut le livre égaré, resté si longtemps introuvable"
Objets mystérieusement égarés, omissions variées, comment devons-nous comprendre les lapsus, ces troubles de l'expression si fréquents qui consistent à exprimer exactrement le contraire de ce qu'on avait l'intention de dire ?

"Mon mari peut manger et boire ce que je veux", (au lieu de "ce qu'il veut"), affirme Martine, une jeune femme qui se reconnaît comme étant plutôt autoritaire.

Ou encore :" J'espère avoir désormais le plaisir de vous voir plus rarement", dira affectueusement Joseph à sa belle-mère, dont il juge la présente trop pesante.

Freud, dans un autre ouvrage, "Introduction à la psychanalyse", explique : "(...)les actes manqués ont un sens et indique les moyens de dégager ce sens d'après les circonstances qui accompagnent l'acte. "c'est à dire combien les négligences, les distractions, les inattentions constituent en fait un moyen d'expliquer "rationnellement" ce que nous tenons généralement pour les étourderies les plus anodines.

L'équivalent verbal du "je ne l'ai pas fait exprès" pour l'acte manqué et de "je l'avais sur le bout de la langue" pour le lapsus. Ceux à qui il est arrivé de dire "au revoir" à quelqu'un qui arrivait me comprendront. L'inconscient nous oblige en effet à exprimer tout bas, ce qui devait rester caché de tous, y compris et surtout de nous mêmes. Partant de là, l'acte manqué est, bien entendu, un acte réussi. La fameuse "langue qui fourche", la bizarrerie du comportement surgissent à point nommé pour attirer notre attention sur le désir. Un désir dont la part la plus mystérieuse et la plus sincère souffre de demeurer silencieuse. Mais ces dysfonctionnements d'origine psychique représentent aussi le plus sûr chemin pour accéder à nos vérités profondes.

(Trouvé sur le Net - Source : Livre : CHANGER SA VIE ... Il n'est jamais trop tard pour changer sa vie ...
Auteur : Luce JANIN - DEVILLARS)